La designer Gwendoline Del Campo présentait son projet de fin d’étude – « travaux à l’aiguille » – à la Biennale Design de Saint-Etienne…
A travers « travaux à l’aiguille » Gwendoline Del Campo suit son intuition de départ et révèle le sens de l’objet grâce à son mode de fabrication. Transmettre une histoire à l’aide du savoir-faire utilisé pour le façonner : « La créativité mise au service de la tradition apporte un supplément d’âme, ce quelque chose insaisissable qui séduit et suscite le plaisir » explique la designer Emma roux. Ce projet souligne un glissement des savoir-faire du textile vers des techniques de matériaux souples dans le domaine de l’ameublement.
Il expérimente les savoir-faire des ouvrages de dames ; cette discipline est une connaissance acquise par une pratique constante des femmes et transmise de génération en génération.
Auparavant, l’ouvrage de dames, appelé aussi « travaux à l’aiguille », se plaçait au premier rang des occupations manuelles des femmes. Ces pratiques naissent du besoin primordial de porter des vêtements et des parures. Les « travaux à l’aiguille » sont acquis à l’école pour développer la dextérité, la rigueur et pour comprendre l’importance du travail manuel. Aujourd’hui, l’ouvrage de dame est un mode de fabrication non considéré, jugé souvent désuet, suranné et dépassé.
Il faut reconsidérer ces préjugés pour découvrir un potentiel de production sans limite. Dans mon projet, ce savoir-faire devient un processus de fabrication ; un travail sur le détail, la lenteur, l’ornement. Cette collection d’objets du quotidien naît d’une succession d’expérimentation de fibres, de savoir-faire, et d’une collaboration avec des entreprises et des artisans. De cette étroite collaboration est née un détournement esthétique devenu au gré des échanges plus subtil mais aussi plus évident…
Pour voir la collection complète, ça se passe chez notre collègue du Journal du Design.
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