La Panton Chair est née entre 1959 et 1960, la belle fête donc ses 50 ans !!! Pour l’occasion nous retraçons son histoire en quelques photos, accompagnées d’un texte écrit par Mathias Remmele -le commissaire d’exposition du Vitra Design Museum…
1959 : Conception de la PANTON CHAIR
Impossible de dire aujourd’hui avec précision à quelle date est née cette création de Verner Panton associée plus que toute autre à son nom.- D’après les informations plutôt vagues qu’il a fournies et ses rares esquisses non datées, il a dû cependant commencer à se consacrer intensivement à l’idée d’un siège plastique monobloc en porte-à-faux en 1959 ou en 1960, sans se douter qu’une petite décennie s’écoulerait encore jusqu’à sa réalisation. Lorsque la Panton Chair fut finalement commercialisée en 1967 – c’était le premier produit développé de manière autonome par Vitra – il sortait d’une phase de développement particulièrement longue et difficile qui ne prenait que temporairement fin avec sa mise sur le marché. En effet, ce siège qui s’est rapidement hissé au rang de symbole d’une époque et d’icône du design devait subir plusieurs modifications en quelques années, liées au changement de matériau et de technologie de fabrication.
1960 : PANTON CLASSIC 1ere version en polyestere et fibre de verre
L’histoire débute dans les années 60 lorsque Verner Panton présente un modèle très étiré de siège en plastique à Willi et Rolf Fehlbaum chez Vitra. Ils sont fascinés par ce concept et veulent produire le siège en série. Il entre finalement en production en 1967. Les premiers modèles sont fabriqués en polyester renforcé à la fibre de verre, puis suivis par une version en mousse dure de polyuréthane (Baydur) et d’une autre en Luran S injecté (ASA). Il s’est avéré que ce matériau vieillissait mal et finissait par se casser. C’est pourquoi Vitra interrompt la production à la fin des années 70.
Dans les années 80, la fabrication reprend, à l’initiative de Verner Panton, selon le procédé de moulage de mousse de polyuréthane, coûteux mais fiable, utilisé jusqu’à aujourd’hui. C’est sous le nom de Panton Chair Classic que le siège est proposé aux amateurs dans cette version.
Les technologies de plasturgie actuelles ont cependant tant évolué que la Panton Chair peut également être fabriquée selon un procédé d’injection avec du polypropylène entièrement recyclable. Cette nouvelle transition vers la technique d’injection permet désormais de proposer le siège à un prix plusintéressant qui rend ce classique accessible à un large public.
1989 : PANTON CHAIR Miniature
1998 : PANTON CHAIR version en polypropylène
Le travail sur ce classique a continué même après la mort de Panton en 1998 et Vitra lançait en 2006, en accord avec Marianne Panton, un siège pour enfants basé sur d’anciens plans, la Panton Junior. La Panton Chair a toujours été une chaise particulièrement appréciée des enfants : en raison de ses couleurs vives et joyeuses, de la douceur de ses courbes, et parce qu’il est possible d’y crapahuter ou d’en faire de magnifiques cabanes. Avec un matériau et des proportions inchangés, la Panton Junior est plus petite d’environ un quart par rapport au modèle habituel, ce qui en fait un siège idéal pour les enfants de maternelle ou de primaire.
2006 : PANTON JUNIOR pour enfants
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Super intéressant ce reportage, merci Jo 😉
Merci Jo…ma chaise féticche!
j’adore cette chaise! dommmage qu’elle n’existe pas en version transparente.
top ce reportage :))
très bonne idée, à reproduire, que de faire ces focus sur des icones du design! merci jo
C’est beau de fêter cet anniversaire, mais n’oublions pas que la raison pour laquelle Verner ne se rappelle pas très bien le début est tout simplement parceque Aagaard Andersen, un collègue Danois, avait déjà montré un modèle du même siège (à l’exception des coins superieurs arrondis) en 1953.
tout à fait d’accord avec purbeurre, cette idée de rappeler que la création ne vient pas de nulle part, ça peut également permettre de mieux identifier ce qui est vraiment innovant dans les propositions actuelles, ce qui n’aurait pas pu voir le jour quand la technologie ne le permettait pas. La contribution de Koen est également très intéressante car elle nous fait entrevoir la fragilité des idées et l’importance des détails, fussent-ils apparemment négligeables et dont on sait que suivant le point de vue, ils sont le domaine de Diau, ou du Diable.
Bravo, Jo.
Trés jolie. Merci beaucoup.