Interview avec Seulgi Kim – artiste coréenne dont le travail va être exposé du 27 au 30 mars à Marseille au sein de la gallery Jo Yana. C’est l’occasion d’en apprendre plus sur son parcours d’artiste, la signification derrière ses œuvres et ses perspectives pour le futur…
JO YANA – Vous avez déjà collaboré avec notre galerie par le passé dans le cadre de notre group show «Blue», mais il s’agit de votre première exposition en solo en France. Comment vous sentez-vous?
SEULGI KIM – J’ai hâte de faire l’expérience de cette première exposition en solo en France. J’ai visité le pays l’été dernier, et c’était une expérience merveilleuse.
– Les visiteurs de notre galerie sont tout autant enthousiastes ! Pourriez-vous nous en dire plus à propos de l’exposition qui se prépare ?
Mes récents travaux cherchent à montrer différentes manières d’atteindre un état de relaxation. J’aimerais que nous puissions tous prendre soin de nos esprits, invisibles comme des lettres silencieuses, existant sans être prononcées.
– Je vois. Au sujet de votre travail artistique, avez-vous toujours eu un intérêt pour les arts graphiques?
J’ai toujours aimé l’art, et quand j’étais enfant je rêvais de devenir peintre.
– Et vous avez réalisé ce rêve ! Vous êtes sortie diplômée de la Baekseok University en 2014. Quelles sont les plus grandes notions que vous avez tiré de cet apprentissage professionnel ?
Je me suis spécialisée dans les Beaux Arts. J’ai pu y expérimenter avec de nombreux médias, tels que la peinture à l’huile, le vitrail, la gravure, la sérigraphie, etc.
– Vous avez ainsi pu vous armer d’un arsenal de techniques pour pouvoir créer. Quelles sont vos sources d’inspirations ?
Tout est source d’inspiration pour moi dans ma vie quotidienne. J’ai une inclinaison vers les choses aptes à évoquer des souvenirs.
– Y a-t-il un artiste en particulier que vous admirez et dont vous vous inspirez ?
J’adore Claude Monet. J’ai été fascinée par sa peinture lorsque je l’ai vue au Musée de l’Orangerie à Paris.
– Et y a t il un environnement ou medium que vous jugez consubstantiel à votre travail ?
J’ai besoin d’un mur pour ma toile, de mon matériel de peinture à huile et de café.
– Pourriez-vous nous en dire plus à propos de votre processus créatif ?
Je dessine en premier dans mon carnet à dessin ce que je veux exprimer sur la toile. C’est lorsque je me sens prête que je commence alors à peindre.
– Votre travail se base donc sur des recherches au préalable afin d’évoquer des sentiments. La couleur bleue semble toujours prédominer vos œuvres. Y-a-t-il un sens derrière ce choix ?
La couleur bleue a deux significations pour moi. C’est à la fois la mélancolie et la guérison. À travers ma pratique, je souhaitais atteindre et consoler ceux qui se sentent comme des « Adultes Enfants ».
– Des «Adultes Enfants» ?
Les enfants de mes travaux. Je les appelle « Adultes Enfants ». Ce sont des adultes qui ont conservé leur cœur d’enfant.
– C’est très beau. Les chats sont un autre motif récurrent dans vos travaux. Y a t’il une raison à cela ?
Les chats de mes travaux sont des chats errants. Ils me font toujours sourire.
– S’il y avait un message que vous aimeriez transmettre à vos spectateurs, quel serait-il ?
Prenez soin de votre esprit.
– Y aurait-il un thème que vous aimeriez davantage explorer dans votre art et qui demeure encore inconnu du public ?
Je suis intéressée par la relation entre la nature, les animaux et les humains.
– Nous avons hâte de voir comment vous explorerez ces sujets. Et finalement, si vous en avez un, quel serait votre projet de rêve?
Il y a beaucoup de choses que je veux faire. J’y pense constamment.
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